L’évolution rapide de l’intelligence artificielle suscite des inquiétudes quant à son impact sur l’emploi. Cette préoccupation devient une réalité en France, où plus de 200 employés d’une entreprise basée à Courbevoie ont été licenciés en faveur de l’IA, une première à cette échelle dans le pays. Cet événement soulève des questions cruciales sur l’avenir du travail à l’ère de la technologie.
La société Onclusive, spécialisée dans la veille médiatique, a récemment annoncé un plan de licenciement massif qui touchera 217 employés d’ici juin 2024. Ces employés, chargés de produire des revues de presse pour les clients de l’entreprise, seront remplacés par des logiciels d’intelligence artificielle. La direction assure un « service plus fiable et plus rapide », mais du côté des employés, l’inquiétude est palpable. Une représentante du personnel souligne qu’il n’y aura presque plus d’humains au sein de l’entreprise.
Ce licenciement massif met en lumière la compatibilité croissante entre les capacités de l’intelligence artificielle et certaines tâches professionnelles. Si l’IA ne peut pas tout faire, il semble que nous ne soyons encore qu’au début d’une transformation majeure de nombreux emplois. Cela rappelle l’exemple d’une société indienne qui a récemment licencié 90 % de ses salariés du service client au profit de l’IA.
Les représentants syndicaux avertissent que ce sont les métiers intellectuels qui seront les plus menacés à l’avenir. La question de la reconversion se pose désormais pour les salariés licenciés, avec Onclusive faisant appel à une société spécialisée dans ce domaine pour faciliter la transition.
Cet événement marque une étape importante dans la relation entre l’IA et le marché du travail en France, soulevant des questions sur la nécessité d’une réglementation plus stricte et de mesures d’accompagnement pour les travailleurs touchés par cette évolution technologique.