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Il est de plus en plus difficile d’assurer la sécurité des enfants sur Internet, et même celle des internautes en général. C’est pourquoi le gouvernement a créé un projet de loi dit SREN afin de réguler et de sécuriser l’espace numérique. Plusieurs actions sont proposées, comme le blocage des sites pornographiques, des bannissements définitifs pour les cyberharceleurs, ou encore un filtre anti-arnaque. Entrons un peu plus en détail sur les caractéristiques de cette loi.
Internet est rempli de danger pour les internautes. Cela est d’autant plus vrai pour les enfants et les mineurs, qui passent de plus en temps sur le net au quotidien. Par conséquent, l’état vise à anéantir les risques pour sécuriser et réguler l’espace numérique.
La liste des dangers liés à la pornographie est longue. Par conséquent, aucun enfant ne devrait être en mesure de pouvoir y accéder. Pourtant, de nombreuses études prouvent que les mineurs se rendent de plus en plus jeunes sur les sites X. Une pratique qui touche particulièrement les garçons. Le gouvernement met la faute sur la vérification d’âge inexistante, car n’importe quel internaute peut confirmer avoir 18 ans sans pour autant le prouver.
Ainsi, le premier projet de cette loi vise à protéger les enfants des dangers présents sur Internet, notamment en ce qui concerne la pornographie. Le gouvernement lutte actuellement au tribunal contre de célèbres sites X pour rendre le système de vérification d’âge obligatoire. Avec elle, lorsqu’un enfant se rend sur un site pornographique, il n’est pas en mesure de regarder les contenus sans prouver son âge.
Celle-ci se fait grâce au double anonymat. Pour cela, un internaute adulte prouve son âge et son identité sur un site tierce sécurisé. Ensuite, lorsqu’il se rend sur un site X, c’est le site tierce qui confirme que l’internaute est majeur et peut accéder aux contenus pornographiques. Bien entendu, cela se fait en total anonymat pour protéger les données et la vie privée de l’internaute. Les sites pornographiques qui refusent d’appliquer cette vérification seront tout simplement bloqués dans l’Hexagone.
Mais nous sommes en droit de nous demander si cette solution est suffisante ? De fait, il est facile de contourner le problème, notamment avec la possibilité d’installer un VPN. Celui-ci permet de se localiser dans n’importe quel pays du monde, et supprime les restrictions géographiques liées à un pays.
Le gouvernement porte une vigilance accrue concernant les réseaux sociaux et les mineurs qui s’y trouvent. En effet, ceux-ci sont la cause de nombreux drames liés au cyber-harcèlement. Jean-Noël Barrot, ministre du numérique, entend redonner du pouvoir aux parents pour qu’ils puissent maitriser l’utilisation des smartphones de leurs enfants.
Le ministre a donc rappelé qu’une loi a été adoptée pour que le contrôle parental soit présent sur l’ensemble des appareils vendus dans l’Hexagone. Ce n’est pas tout, car celui-ci devra impérativement être installé sur tous les appareils donnant accès à Internet d’ici juillet 2024.
Ensuite, l’Assemblée nationale et le Sénat ont adopté une loi concernant la majorité numérique à 15 ans. Celle-ci vise à encadrer les inscriptions sur les réseaux sociaux, notamment sur la plateforme de renom TikTok. L’objectif est clair, et est comparable à celui mit en place pour les sites pornographiques : instaurer une vérification d’âge pour que les mineurs de moins de 15 ans ne puissent pas s’inscrire sur les réseaux sociaux.
Même si les premières victimes du net sont mineures, les dangers d’Internet touchent tout le monde. Afin de contrer les nombreuses escroqueries, le gouvernement va très bientôt mettre en place un filtre anti-arnaques à destination du grand public.
Lorsqu’une personne recevra un mail ou un SMS malveillant et tentera de suivre un lien, un message d’alerte avertira l’internaute qui s’apprête à se diriger vers un site dangereux. Le but ? Protéger les citoyens contre les usurpations d’identités, contre les tentatives d’accès frauduleux, ou encore contre les arnaques de cartes bancaires. Pour ce faire, le gouvernement utilisera une base de données garnie de nombreux sites frauduleux dénoncés par les victimes.
Bien entendu, ce filtre anti-arnaques fonctionnent pour les résidents de France et par extension, ceux qui possèdent une adresse IP française. Si un internaute utilise un VPN et se retrouve connecté à un autre pays, le filtre ne fonctionnera pas.
Malheureusement, ce nouvel outil se fait attendre, car il était prévu pour le début de la Coupe du Monde de rugby, soit le 8 septembre 2023. La version finale de ce dispositif devrait finalement voir le jour pour les Jeux Olympiques de Paris afin de limiter les arnaques qui risquent d’être nombreuses à cette période.
Par ailleurs, ce dispositif n’est pas du tout au goût du navigateur Firefox qui le voit comme un “désastre pour un Internet libre”. Il a d’ailleurs lancé une pétition pour empêcher la France de mettre en place cet outil et de forcer les navigateurs à censurer des sites Web.