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Chaque jour, plus de 3,4 milliards d’e-mails malveillants sont envoyés dans le monde selon les données de Proofpoint. Derrière ces messages se cachent souvent des tentatives de vol d’informations, d’accès frauduleux à vos comptes ou d’escroquerie financière. Pour ne pas tomber dans le piège, il est crucial de repérer les signes révélateurs d’un message douteux dès son ouverture.
L’un des moyens les plus simples pour identifier un message frauduleux reste de scruter attentivement l’adresse email de l’expéditeur. Les cybercriminels imitent souvent des adresses de confiance en y insérant de subtiles anomalies : ajout de chiffres, lettres doublées ou noms de domaine ressemblants. Par exemple, une adresse telle que contact@impots.gouv.info peut facilement se faire passer pour le site officiel des impôts, alors qu’elle n’a aucun lien avec l’administration française.
➡️ Astuce : survolez toujours l’adresse complète de l’expéditeur (sans cliquer) pour détecter une éventuelle falsification. Méfiez-vous des domaines inconnus ou des extensions inhabituelles.
Un email frauduleux adopte souvent un ton alarmiste, visant à provoquer une réaction rapide : « votre compte sera suspendu », « action immédiate requise », « paiement en attente », etc. Ces formulations cherchent à vous faire agir dans la précipitation, sans vérification.
Autre indice révélateur : des fautes d’orthographe, une syntaxe bancale ou des tournures inhabituelles. Même si certains arnaqueurs peaufinent leurs messages, de nombreux mails frauduleux comportent encore aujourd’hui des erreurs grossières.
La présence de liens dans un email n’est pas anormale en soi, mais lorsqu’ils redirigent vers des sites non sécurisés ou trompeurs, le risque est réel. Pour analyser un lien, il suffit de le survoler avec la souris pour faire apparaître l’adresse de destination.
Si l’URL contient une série de caractères sans logique, des noms de domaines déformés ou un protocole non sécurisé (http au lieu de https), il y a de fortes chances que le lien soit dangereux.
➡️ À noter : les institutions financières et les services administratifs ne vous demanderont jamais de valider vos informations personnelles par un lien envoyé par email.
Les fichiers attachés, en particulier ceux aux extensions .exe, .zip, .js, .scr, ou même .docm, sont régulièrement utilisés pour déployer des logiciels malveillants. Une fois ouverts, ces fichiers peuvent donner accès à vos mots de passe, vos fichiers, voire à la totalité de votre ordinateur.
D’après Microsoft, les pièces jointes sont responsables de 66 % des intrusions via email en entreprise. Soyez particulièrement vigilant si la pièce jointe est inattendue, même si elle semble provenir d’un contact connu.
Aucune entreprise sérieuse ne vous demandera de transmettre vos codes d’accès, numéros de carte bancaire ou documents d’identité par email. Si le message vous invite à remplir un formulaire en ligne ou à répondre avec des données sensibles, considérez-le comme une tentative de fraude.
Ce genre de demande est typique des attaques de type phishing (ou hameçonnage), qui visent à usurper votre identité ou vider vos comptes.
Un email envoyé au milieu de la nuit, à une heure où vous ne recevez jamais ce type de communication, peut aussi éveiller des soupçons. Les pirates exploitent parfois les décalages horaires ou les moments de moindre vigilance pour agir.
De plus, la répétition de mails similaires en peu de temps, venant d’adresses légèrement différentes, est une tactique connue pour insister et semer le doute.