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Perplexity AI, une startup spécialisée dans l’intelligence artificielle, se retrouve une fois de plus sous les projecteurs juridiques. Cette fois, c’est l’illustre Encyclopedia Britannica qui l’accuse de violer les droits de propriété intellectuelle. Le litige met en lumière les défis rencontrés par les entreprises technologiques dans un contexte où l’intelligence artificielle empiète de plus en plus sur les droits d’auteur traditionnels.
Les 3 points essentiels à retenir
Encyclopedia Britannica, accompagnée de sa filiale Merriam-Webster, a déposé une plainte contre Perplexity AI pour reproduction non autorisée de contenus protégés. Le moteur de recherche de Perplexity, alimenté par l’intelligence artificielle, est accusé de copier en masse des passages de l’encyclopédie sans permission, causant ainsi un préjudice financier et réputationnel à Britannica.
La plainte indique que Perplexity détourne le trafic des utilisateurs qui, autrement, se rendraient directement sur les sites des plaignants. En générant des réponses aux requêtes des utilisateurs, Perplexity se substitue aux contenus originaux, ce qui entraîne une perte de revenus pour les éditeurs en ligne.
Un problème récurrent avec les modèles d’intelligence artificielle générative, dont Perplexity fait partie, est leur tendance à produire des informations incorrectes, appelées « hallucinations ». Ces erreurs, souvent attribuées aux sources légitimes comme Encyclopedia Britannica, peuvent endommager leur réputation et tromper les utilisateurs.
Les chercheurs travaillent activement pour corriger ces biais, mais le défi reste considérable en raison de la complexité des modèles d’IA et de la vaste quantité de données qu’ils ingèrent.
Ce n’est pas la première fois que Perplexity AI se voit confrontée à des allégations similaires. L’année précédente, des poursuites avaient été engagées par News Corp, la maison mère du Wall Street Journal et du New York Post. Plus récemment, des groupes de presse japonais comme Nikkei et Asahi Shimbun ont également intenté des actions en justice contre la startup pour des raisons analogues.
Un jugement récent aux États-Unis, impliquant le chatbot Claude d’Anthropic, a donné un aperçu des potentielles orientations réglementaires futures. Anthropic a été jugée coupable d’utilisation illégale de contenus protégés, sauf lorsque ces derniers avaient été acquis légalement. Cela pourrait influencer la manière dont les tribunaux traiteront les cas de violation de droits d’auteur par les technologies d’IA.
Fondée en 1768, Encyclopedia Britannica a longtemps été considérée comme une référence incontournable dans le domaine de l’édition encyclopédique. Son passage du format papier au numérique a marqué une évolution significative dans sa stratégie, lui permettant de s’adapter à l’ère numérique tout en préservant son héritage de qualité et de fiabilité.
Merriam-Webster, sa filiale, est également une institution respectée, réputée pour ses dictionnaires et autres ouvrages de référence. Ensemble, ces deux entités continuent de jouer un rôle crucial dans le paysage éducatif et informatif mondial, malgré les défis posés par les technologies émergentes.