Accusations d’abus de position dominante : Google sous pression de la régulation britannique

Accusations d’abus de position dominante : Google sous pression de la régulation britannique

On le sait, Google gagne beaucoup d’argent avec la publicité. Le moteur de recherche est à nouveau accusé de pratiques anticoncurrentielles dans la publicité en ligne, cette fois-ci par l’Autorité de la concurrence et des marchés (CMA) au Royaume-Uni. Le géant de la tech est soupçonné d’utiliser sa position dominante pour limiter la concurrence, une situation qui pourrait affecter l’écosystème publicitaire et des milliers d’éditeurs et annonceurs britanniques. Ce dossier soulève des questions sur l’avenir de la publicité digitale.

Google accusé de freiner la concurrence dans la publicité numérique

Après l’accusation anti-trust aux États-Unis à l’encontre de Google, voici venue celle d’abus de position dominante au UK. Le régulateur britannique, la CMA, a indiqué qu’elle pense que Google a abusé de son influence dans le secteur de la publicité numérique. Le groupe aurait favorisé sa propre. plate-forme d’ad-exchange (AdX), au détriment des autres plateformes concurrentes. Ces pratiques, si elles sont confirmées, pourraient impacter négativement les opportunités des éditeurs et annonceurs, en réduisant leur accès à une plus large gamme d’options publicitaires.

Selon Juliette Enser, directrice exécutive de la CMA, ces actions pourraient limiter les revenus des entreprises qui s’appuient sur la publicité pour financer leurs contenus en ligne. Cela inclut de nombreux sites et applications accessibles au public britannique. Ces revenus publicitaires sont essentiels pour maintenir l’accès gratuit ou à moindre coût à de nombreux services numériques.

Google conteste les accusations de la CMA

Face à ces accusations, Google a réagi en rejetant les conclusions de la CMA. Dan Taylor, vice-président de Google Global Ads (incluant également les services comme YouTube Ads), a affirmé que les solutions publicitaires proposées par la société permettent aux éditeurs et aux annonceurs de générer des revenus tout en atteignant de nouveaux clients. Google souligne également que ses pratiques respectent les règles du marché concurrentiel, affirmant que la CMA se base sur une mauvaise interprétation des dynamiques du secteur publicitaire.

Google a fait savoir qu’il compte fournir des réponses plus détaillées aux observations du régulateur dans les semaines à venir, tout en réaffirmant son engagement à soutenir ses partenaires dans un environnement publicitaire qu’il juge très concurrentiel.

Les régulateurs européens et américains s’intéressent aussi à Google

L’enquête de la CMA s’inscrit dans un cadre plus large. D’autres autorités, comme la Commission européenne et le ministère américain de la Justice, ont également ouvert des enquêtes sur les pratiques de Google dans le secteur de la publicité numérique. En 2023, l’Union européenne a évoqué la possibilité que Google soit contraint de se séparer d’une partie de ses activités pour respecter les règles de la concurrence.

Ces affaires illustrent les défis auxquels Google est confronté à l’échelle internationale, alors que les régulateurs cherchent à rétablir un équilibre concurrentiel dans l’écosystème numérique. Pour Google, l’issue de ces enquêtes pourrait redéfinir les contours de son modèle économique, notamment dans le secteur de l’ad tech.


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