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Se lancer en alternance dans la cybersécurité suscite souvent une question centrale : quel salaire peut-on attendre quand on débute ? Contrairement aux idées reçues, les rémunérations ne se limitent pas au strict minimum légal. Elles dépendent de l’âge, du niveau de formation, de la taille de l’entreprise et du type de missions confiées. Comprendre ces paramètres permet de mieux négocier son contrat et d’anticiper ses revenus pendant l’alternance.
Salaire minimum légal et variations selon l’âge
En France, le salaire d’un alternant est encadré par la loi et varie en fonction de l’âge et de l’année de formation. Par exemple, pour un contrat d’alternance en cybersécurité :
- Un étudiant de moins de 18 ans perçoit environ 43 % du SMIC la première année.
- Entre 18 et 20 ans, le salaire légal varie entre 51 % et 61 % du SMIC, selon l’année de formation.
- À partir de 21 ans, le salaire minimum oscille entre 67 % et 78 % du SMIC.
Ces chiffres correspondent au minimum légal, mais il est courant que les entreprises proposent davantage, surtout dans les secteurs où la demande de profils qualifiés est élevée, comme la cybersécurité.
Rémunération réelle selon le niveau de formation et l’entreprise
Les alternants en cybersécurité peuvent obtenir un salaire supérieur au minimum légal si :
- Ils sont en école d’ingénieur ou master spécialisé, avec des compétences techniques déjà acquises.
- Ils rejoignent une grande entreprise ou un acteur spécialisé en cybersécurité, qui offre souvent des primes pour attirer les talents.
- Ils effectuent des missions à forte valeur ajoutée, comme l’analyse de vulnérabilités, la surveillance SOC ou les tests d’intrusion sous supervision.
En pratique, un alternant de 21 ans ou plus dans une grande entreprise peut toucher entre 900 et 1 400 € par mois, voire davantage si des primes ou des avantages sont inclus. Les petites structures peuvent proposer des montants proches du minimum légal, mais compensent parfois avec des missions plus diversifiées et une expérience pratique enrichissante.
Les primes et avantages supplémentaires
Certaines entreprises complètent le salaire par :
- Primes de performance ou de résultats, liées à la contribution sur un projet ou à l’atteinte d’objectifs.
- Remboursement partiel des transports, tickets restaurant ou avantages en nature.
- Accès à des formations certifiantes payées par l’entreprise, qui augmentent la valeur du contrat pour l’alternant.
Ces compléments peuvent représenter 10 à 20 % du salaire mensuel, ce qui améliore considérablement le revenu total pendant l’alternance.
Salaire et évolution après l’alternance
Un alternant qui réussit son expérience peut transformer son contrat en CDI ou décrocher un poste technique bien rémunéré. Selon des études sectorielles, un jeune diplômé ayant fait une alternance en cybersécurité peut prétendre à un salaire d’entrée entre 30 000 et 38 000 € par an, avec des possibilités d’augmentation rapide selon les compétences techniques acquises et la rareté des profils.
Cela signifie que l’alternance en cybersécurité n’est pas seulement un tremplin pédagogique, mais aussi une opportunité financière intéressante pour un jeune profil motivé.
Négocier son salaire en alternance
Pour maximiser ses revenus :
- Mettre en avant les compétences techniques acquises dans des labs, projets ou certifications.
- Montrer des connaissances concrètes en cybersécurité, même sur des missions simples.
- Se renseigner sur les rémunérations habituelles dans le secteur pour ajuster sa demande et négocier.
La combinaison d’une préparation technique solide et d’une connaissance réaliste des salaires permet de décrocher un contrat plus rémunérateur que le minimum légal, même sans expérience préalable.