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En 2024, plus que jamais, les informations sont de plus en plus vulnérables aux cybermenaces, les attaques de type TEMPEST se distinguent par leur caractère insidieux et sophistiqué. Découvrez comment ces attaques exploitent des failles inattendues pour accéder à des données sensibles, et surtout comment ils fonctionnent pour mieux s’en protéger.
On connaissait les attaques traditionnelles en créant un accès à un appareil, par le biais d’un malware ou d’un fichier vérolé, afin d’accéder à son contenu. On avait d’ailleurs vu l’exemple de l’attaque Pegasus sur les mobiles Apple et Android, qui constitue une attaque de l’extérieur. Mais ici, il s’agit d’une autre approche.
En effet, une attaque de type TEMPEST est une technique d’espionnage électronique visant à capter les émissions électromagnétiques d’un dispositif informatique ou d’une autre machine électronique. Ces émissions, généralement involontaires, peuvent contenir des informations confidentielles qui peuvent être reconstituées par un adversaire. Le terme TEMPEST est souvent associé à des activités de surveillance et de contre-surveillance, notamment dans le cadre des opérations militaires ou d’espionnage industriel.
Les émissions compromettantes sont la base de ces attaques. Chaque appareil électronique émet des signaux électromagnétiques, et dans certains cas, ces signaux peuvent révéler des informations sensibles, telles que des frappes au clavier ou des images affichées à l’écran. Les attaques TEMPEST exploitent ces émissions pour intercepter des données sans avoir besoin de toucher physiquement à l’appareil visé.
Il existe différents types de menaces informatiques, mais celle-ci est plutôt atypique. En effet, les attaques de type TEMPEST reposent sur l’utilisation d’équipements spécialisés pour capter et analyser les émissions électromagnétiques. Ces équipements sont souvent des récepteurs radio très sensibles, capables de détecter des signaux faibles à distance. Dans certains cas, des antennes directionnelles sont également utilisées pour concentrer la réception sur une cible spécifique.
Une fois les émissions captées, les informations sont reconstituées à l’aide d’algorithmes sophistiqués. Par exemple, un attaquant pourrait récupérer des données affichées sur un écran en captant les émissions électromagnétiques de ce dernier, puis en reconstituant les images à partir des signaux interceptés. Cette méthode peut également être appliquée à d’autres types de données, telles que les communications radio ou les signaux de périphériques sans fil.
Bien que ces attaques soient techniquement complexes et nécessitent des ressources importantes, elles représentent une menace sérieuse pour la sécurité des informations, notamment dans les secteurs où la confidentialité est primordiale, comme les gouvernements ou les entreprises de haute technologie.
Un exemple concret d’attaque TEMPEST pourrait être l’interception des émissions électromagnétiques d’un ordinateur utilisé pour des transactions financières sensibles. Dans ce scénario, un attaquant pourrait capter les signaux émis par l’écran ou le clavier, puis reconstituer les données saisies, telles que des mots de passe ou des informations de compte bancaire. Cette interception pourrait se faire à une distance considérable, rendant l’attaque difficile à détecter.
Un autre exemple est l’espionnage industriel, où une entreprise pourrait essayer de capter les émissions électromagnétiques d’un concurrent pour obtenir des informations confidentielles sur ses recherches et développements. Ces attaques, bien qu’extrêmement difficiles à réaliser, démontrent l’importance de la sécurité des émissions pour protéger les données sensibles.