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Noah, cadre dans une grande entreprise internationale, a toujours rêvé d’une carrière à l’étranger, car il a fait le tour de son poste en France, et sent le bore-out pointer le bout de son nez. Quand on lui a proposé un poste à Abu Dhabi, il n’a pas hésité. Mais avant de plier bagage pour les Émirats, une question le hante : s’il venait à perdre son emploi, pourrait-il toucher ses allocations chômage tout en restant à l’étranger ? Pour Noah, cette interrogation est cruciale, car elle conditionne une partie de son avenir financier. Voici ce qu’il doit savoir avant de partir.
Comme Noah, de nombreux expatriés se demandent s’ils peuvent continuer à percevoir leurs allocations chômage en vivant à l’étranger. La réponse à cette question dépend de plusieurs critères. Tout d’abord, il faut avoir travaillé au moins six mois ou accumulé 910 heures de travail durant les deux dernières années. En cas de licenciement ou de fin de contrat, il est indispensable de rester actif dans la recherche d’un nouvel emploi. Noah remplit ces conditions, mais cela ne suffit pas.
Le principal obstacle auquel Noah sera confronté concerne sa résidence. En effet, pour toucher les allocations chômage françaises, il est impératif de résider en France. C’est un point que Noah ne peut pas négliger dans ses plans d’expatriation. Si, en cas de perte d’emploi, il souhaite continuer à bénéficier du chômage, il devra impérativement revenir vivre sur le territoire français.
Noah a entendu parler d’autres cadres qui, comme lui, se sont installés à l’étranger et ont dû faire face à des problèmes similaires. Il se souvient notamment d’un collègue qui avait été licencié alors qu’il travaillait en Asie. Ce dernier avait décidé de rester à l’étranger tout en percevant ses allocations d’aide au retour à l’emploi. Mais trois ans plus tard, après avoir retrouvé du travail sur place, il a été sommé de rembourser une somme conséquente, environ 170 000 euros, car il ne répondait plus aux critères de résidence exigés par la France.
La Cour de cassation, qui avait examiné ce cas, a confirmé que les allocations chômage sont exclusivement réservées à ceux qui résident de manière stable et effective en France. Selon les juges, le centre des intérêts du salarié n’était plus en France, et il ne pouvait pas justifier d’une présence régulière sur le territoire. Noah doit donc bien garder en tête que s’il choisit de rester à Abu Dhabi après un éventuel licenciement, soit il devra chercher un nouvel emploi dans la région, pour y rester, soit il perdra automatiquement son droit aux allocations chômage.
Noah est maintenant conscient que pour toucher ses allocations, il devra retourner en France. Cette information va peser dans sa décision de s’expatrier. S’il accepte le poste à Abu Dhabi, il sait désormais qu’en cas de licenciement, il n’aura d’autre choix que de rentrer en France pour prétendre aux aides auxquelles il pourrait avoir droit. Un dilemme qu’il doit prendre en compte avant de franchir le pas de l’expatriation.