Statut de micro-entrepreneur : définition, avantages & inconvénients

Statut de micro-entrepreneur : définition, avantages & inconvénients

La création d’entreprise ne connaît pas la crise ces dernières années : La France a connu une augmentation significative du nombre de candidats à la création d’une auto-entreprise désormais appelée micro-entreprise, au même titre que le portage salarial. Certains choisissent ce statut pour pouvoir s’y consacrer entièrement, d’autres l’utilisent pour avoir une activité complémentaire. Il est essentiel de comprendre que la création d’une auto-entreprise est entièrement en ligne et totalement gratuite. Passons en revue ensemble les étapes nécessaires pour obtenir le statut de micro-entrepreneur.

Définition de micro-entrepreneur

Un micro-entrepreneur est un entrepreneur individuel qui bénéficie du régime de la micro-entreprise (appelé à l’origine auto-entrepreneur mais dont le nom a changé en 2014), qui permet de créer une entreprise avec des formalités simplifié et rapide, ainsi qu’un système de cotisations sociales et de l’impôt sur le revenu simplifié). Tout citoyen français majeur peut accéder à ce statut.

Le moyen le plus facile et rapide de facturer est de créer son auto-entreprise

La création d’entreprise est un projet qui touche de plus en plus de Français pour diverses raisons :

  • L’envie de se lancer dans un projet professionnel : un concept qui couve dans un coin de notre tête depuis un moment et que l’on veut mettre à l’épreuve pour voir s’il est viable ;
  • L’envie de devenir indépendant financièrement : ne pas dépendre d’un seul employeur mais plutôt de plusieurs clients est une méthode pour éviter d’être dépendant d’une entreprise et de mettre tous ses œufs dans le même panier.
  • L’envie de s’affranchir des limites du salariat : avoir des horaires adaptables, ne pas avoir à justifier d’éventuelles absences, opter pour un lieu de travail flexible combinant télétravail, co-working, ou encore travailler en dehors du bureau (terrasses de café, parcs…).

C’est totalement gratuit de créer son statut de micro-entreprise

Pour commencer, il est essentiel de rappeler que le statut de micro-entrepreneur est gratuit : de nombreuses entreprises proposent des formules en ligne payantes pour vous aider à créer votre micro-entreprise. Elles se chargeront de rassembler les documents nécessaires à la création de votre statut d’auto-entrepreneur et de les envoyer aux organismes appropriés (Urssaf, Chambre de Commerce et d’Industrie, Chambre des Métiers et de l’Artisanat, etc.) en fonction du type de structure que vous souhaitez ouvrir.

Il est également possible d’effectuer ces formalités par soi-même, et c’est plutôt facile. En effet, la méthode de création d’une micro-entreprise est entièrement en ligne et dématérialisée. Sur le site de l’Urssaf, il existe une plateforme Internet officielle qui a été développée, et qui vous permet de déposer votre demande : https://www.autoentrepreneur.urssaf.fr/

Vous devez être en mesure de proposer des pièces justificatives, telles que :

  • une pièce d’identité légitime numérisée (recto et verso).
  • votre carte d’assurance maladie ou de sécurité sociale
  • un justificatif de domicile comme preuve d’adresse (sachez cependant que vous pouvez domicilier votre micro-entreprise ailleurs que chez vous)

Quels sont les principaux avantages et inconvénients de la micro-entreprise avec les autres statuts (SAS, SARL, portage salarial…) ?

Voici les principaux avantages de créer sa micro-entreprise :

  • le statut est rapide à créer : une fois la demande en ligne effectuée, en moins de 7 jours en moyenne, vous obtenez votre numéro de SIRET et pouvez commencer à facturer vos premiers clients ;
  • le taux de cotisation et taxation est l’un des plus faible : il est variable de 12,9 % (vente de marchandise) à 22,4 % (prestations de services & professions libérales) du chiffre d’affaires déclaré ;
  • vous ne payez aucune cotisation si vous ne déclarez pas de revenu (contrairement au statut SARL ou EURL par exemple) ;
  • le seuil de chiffre d’affaires est suffisant pour tester un projet ou une activité : jusqu’à 72 600 euros pour les micro-entrepreneurs dans le domaine des services, et jusqu’à 176 200 euros pour les micro-entreprises dans la vente de marchandise ;

Voici les principaux inconvénients d’utiliser le statut de micro-entreprise :

  • le statut micro-entrepreneur n’offre pas les mêmes performances en matière de cotisation à la retraite ;
  • il n’est pas possible de bénéficier d’une allocation chômage en cas de fin de mission avec votre client ;
  • il n’est pas possible de déduire des charges de son activité, car vous êtes taxé sur votre chiffre d’affaires ;
  • ce statut peut rendre complexe la location d’un bien immobilier car il est parfois considéré comme un revenu irrégulier et non stable par les propriétaires bailleurs ;
  • il est plus simple d’embaucher des collaborateurs par le biais d’une SAS ou SARL, car le statut auto-entrepreneur n’est pas prévu pour pouvoir recruter des salariés ;

Par ailleurs, avant de vous lancer, sachez qu’il existe plusieurs publications qui peuvent vous aider à organiser votre micro-entreprise : il est important d’avoir une stratégie commerciale et marketing bien étable, voire même de se faire accompagner dans le cadre d’une couveuse d’entreprise ou d’un incubateur. Il est important de ne pas négliger cet aspect, et d’être bien accompagné pour réussir son projet d’entreprise.

Pourquoi choisir le portage salarial en tant qu’indépendant ?

Il y a donc des points négatifs comme des avantages, dans le fait de créer une micro-entreprise, puis de la gérer. D’abord, on acquiert une certaine liberté et cela change beaucoup de choses, pour de nombreuses personnes : elles n’ont plus de directives à recevoir et à suivre, plus de contraintes horaires… Mais elles doivent par ailleurs gérer entièrement leurs journées, trouver des clients et avoir suffisamment de temps pour assurer aussi toute la partie administrative sans laquelle une société ne fonctionne pas correctement. Or, assez rapidement, on prend conscience que cela est très chronophage, sans oublier qu’il y a souvent, à terme, des calculs qui sont refaits par les administrations et qui entraînent de nouvelles factures à payer. Bref, être indépendant n’est pas de tout repos.

C’est pourquoi nombre de professionnels choisissent une alternative à la micro-entreprise, en optant pour le portage salarial. C’est une solution qui est de plus en plus plébiscitée par ceux souhaitent réduire leur temps passé à gérer toute la partie administrative de leur société. Pourquoi ? Parce qu’une fois que l’on a signé un contrat de portage salarial, on est entièrement libéré de toute cette gestion, de toute cette paperasse. 

La liberté de travailler à son compte sans contraintes

Ceux qui ont choisi le portage salarial sont plus libres de se consacrer pleinement à leur travail. Ils ont plus de temps pour prospecter, et donc pour réussir à faire évoluer leur entreprise. En conséquence, ils sont moins stressés et ils ont globalement une énergie plus positive au travail. Cela se ressent sur la qualité de ce qu’ils font au quotidien, quel que soit leur domaine de prédilection. La seule partie administrative qu’il leur este à accomplir, c’est d’établir des devis pour leurs clients, ainsi que des factures. Pour le reste, c’est la société de portage qui gère tout ce qui a trait à l’URSSAF, ce qui est un vrai poids en moins.

Enfin, une fois qu’ils ont facturé leurs clients et que ceux-ci ont réglé ce qu’ils devaient à la société de portage, le salarié porté reçoit un salaire. Celui-ci est calculé en fonction du montant payé par sa clientèle, auquel on soustrait tous les prélèvements sociaux dus à l’administration française, ainsi que les cotisations à la retraite. La société de portage prélève aussi un pourcentage sur le chiffre d’affaires réalisé, de manière à ce que sa prestation soit payée par le porté. Ce dernier reçoit une fiche de paye, comme tout salarié.


Une réponse à “Statut de micro-entrepreneur : définition, avantages & inconvénients”

  1. Conseils de David pour Freelance dit :

    Merci pour cet article !
    En effet, lorsqu’on est auto entrepreneur, on est dans l’obligation de payer vos cotisations sociales et vos impôts en fonction du chiffre d’affaires et non en fonction du bénéfice.

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